Hama Amadou, président du parlement du Niger
Le bureau de l’Assemblée nationale du Niger a reçu mardi une requête du ministre de la Justice aux fins d’arrêter le président de l’institution parlementaire Hama Amadou. Ce dernier est cité dans l’affaire du trafic présumé de bébés nigérians.
L’arrestation du président de l’Assemblée nationale du Niger reste suspendue à la décision du bureau de l’institution parlementaire, qui a reçu mardi une requête du ministre de la Justice aux fins d’arrestation de Hama Amadou. Ce dernier est cité dans l’affaire de trafic de bébés nigérians. Le gouvernement a pris cette décision à l’issue d’un conseil des ministres réuni sous la présidence du Premier ministre Brigi Rafini.
Samedi, le ministre d’Etat en charge de l’Agriculture, Abdou Labo, proche de la mouvance présidentielle, a été arrêté et écroué pour la même affaire. Hama Amadou, dont l’épouse se trouve incarcérée pour la même affaire, risque, à son tour, d’être mis à la disposition de la justice.
En juin, la police nigérienne a démantelé un réseau de trafic supposé de bébés nigérians, et procédé à l’interpellation d’une trentaine de personnes, sur lesquelles 18 sont écrouées dans les prisons de Niamey et de Kollo.
Parmi ces personnes arrêtées figurent des épouses de hautes personnalités de l’Etat, dont le président de l’Assemblée nationale du Niger, M. Hama Amadou et le ministre d’Etat nigérien en charge de l’Agriculture, M. Abdou Labo.
Ces femmes nigériennes qui n’arrivent pas à avoir des enfants, sont soupçonnées de se rendre au Nigeria voisin pour s’acquérir des bébés jumeaux, par la faveur d’un vaste réseau, à coup des millions de francs CFA. Les couples concernés ont été interpelés pour justifier comment ils ont eu leurs enfants.
Selon le code pénal nigérien qui punit ce délit, les coupables risquent entre 2 à 8 ans de prison. La peine maximale est de 10 ans ferme.